Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La déchirure
26 mars 2019

Plusieurs univers

L'inquiétude est que, dans d'autres univers, avec des forces alternées, l'énergie de cette résonance pourrait être différente et que les étoiles ne produiraient pas suffisamment de carbone. La production de carbone est compromise si le niveau d'énergie est modifié de plus de 4% environ. Ce problème est parfois appelé le problème du réglage fin à l'alpha. Heureusement, ce problème a une solution simple. Ce que la physique nucléaire enlève, ça donne aussi. Supposons que la physique nucléaire ait suffisamment changé pour neutraliser la résonance du carbone. Parmi les changements possibles de cette ampleur, environ la moitié aurait pour effet secondaire de stabiliser le béryllium, de sorte que la perte de la résonance deviendrait inutile. Dans de tels univers alternatifs, le carbone serait produit de la manière la plus logique d’additionner les particules alpha une par une. L'hélium pourrait fusionner en béryllium, qui pourrait alors réagir avec des particules alpha supplémentaires pour produire du carbone. Il n'y a pas de problème d'ajustement après tout. Une troisième instance de potentiel Le réglage fin concerne les noyaux les plus simples composés de deux particules: les noyaux de deutérium, qui contiennent un proton et un neutron; diprotons, constitués de deux protons; et dineutrons, constitués de deux neutrons. Dans notre univers, seul le deutérium est stable. La production d'hélium a lieu en combinant d'abord deux protons dans le deutérium. Si la force nucléaire puissante avait été encore plus forte, les diprotons auraient pu être stables. Dans ce cas, les étoiles auraient pu générer de l’énergie par le biais des réactions nucléaires les plus simples et les plus rapides, dans lesquelles les protons se combinent pour devenir des diprotons et éventuellement d’autres isotopes de l’hélium. On prétend parfois que les étoiles brûleraient ensuite leur combustible nucléaire à des vitesses catastrophiques, entraînant une durée de vie trop courte pour supporter les biosphères. Inversement, si la force puissante avait été plus faible, le deutérium serait instable et le tremplin habituel sur le chemin menant aux éléments lourds ne serait pas disponible. De nombreux scientifiques ont émis l'hypothèse que l'absence de le deutérium stable conduirait à un univers sans aucun élément lourd et qu’un tel univers serait dépourvu de complexité et de vie. Il se trouve que les étoiles sont des entités remarquablement stables. Leur structure s’adapte automatiquement pour brûler le combustible nucléaire à la vitesse exacte requise pour résister à l’écrasement de leur propre gravité. Si les vitesses de réaction nucléaire sont plus élevées, les étoiles brûleront leur combustible à une température centrale plus basse, sans quoi elles ne seront pas si différentes. En fait, notre univers a un exemple de ce type de comportement. Les noyaux de deutérium peuvent se combiner avec des protons pour former des noyaux d’hélium par l’action de la force puissante. La section efficace de cette réaction, qui quantifie la probabilité de son apparition, est quadrillion de fois supérieure à celle de la fusion à l'hydrogène ordinaire. Néanmoins, les étoiles de notre univers brûlent leur deutérium de manière relativement simple. Le noyau stellaire a une température de fonctionnement de 1 million de kelvins, comparé à les 15 millions de kelvins nécessaires pour brûler de l'hydrogène dans des conditions ordinaires. Ces étoiles qui brûlent le deutérium ont un centre plus froid et sont un peu plus grandes que le soleil, mais sont tout aussi remarquables.

Publicité
Publicité
Commentaires
La déchirure
Publicité
Archives
Publicité